Dans sa première topique, c'est-à-dire dans le second modèle théorique de représentation du fonctionnement psychique on distingue trois instances : l'inconscient, le préconscient et le conscient. Dans la seconde topique, l'appareil psychique comprend le Ça, le Moi et le Surmoi, trois instances supplémentaires fondatrices de la psychanalyse. Le Ça (Es) est présent dès la naissance ; il s’agit de manifestations somatiques. Si le Ça est inaccessible à la conscience, les symptômes de maladie psychique et les rêves permettent d’en avoir un aperçu. Le Ça obéit au principe de plaisir et recherche la satisfaction immédiate. Le Moi (Ich) est en grande partie conscient, il est le reflet de ce que nous sommes en société ; il cherche à éviter les tensions trop fortes du monde extérieur ainsi que les souffrances, grâce, notamment, aux mécanismes de défense (refoulement, régression, rationalisation, sublimation, etc.) se trouvant dans la partie inconsciente de cette instance. Le Moi est l’entité qui rend la vie sociale possible. Il suit le principe de réalité. Bien que le Surmoi (Über-Ich) existe depuis la naissance et que, jusqu'à cinq ans, l’enfant héritant de l’instance parentale, groupale et sociale emmagasine quantité de règles de savoir-vivre à respecter, le Surmoi se développe particulièrement lorsque le complexe d'Œdipe est résolu. Du fait des pressions sociales, en intériorisant les règles morales ou culturelles de ses parents et du groupe, l’enfant, puis l'adulte pratiquent le refoulement. En effet, le Surmoi punit le Moi pour ses écarts par le truchement du remords et de la culpabilité.
•L'introduction de la notion de
« stades prégénitaux », précédant l'instauration du stade génital
proprement dit, et qui sont : le stade
oral, le stade anal et le stade phallique (voir supra).
•Freud propose ainsi
d'expliquer l'évolution de l'enfant à travers des caractères pulsionnels
d'ordre sexuel qui vont évoluer au travers de plusieurs stades psycho-affectifs, pour aboutir ensuite à
la sexualité génitale adulte.
Les désirs se manifestent ainsi dans le rêve de manière moins réprimée qu'à l'état de veille. Le travail repose sur l'interprétation à partir du récit du rêve. Les associations du patient sur son rêve permettent de révéler son contenu latent ce « travail du rêve » repose sur quatre procédés fondamentaux. Tout d'abord, le rêve condense, comme s'il obéissait à un principe d'économie psychique, parfois même des désirs contradictoires. Deuxièmement, le rêve est décentré et le désir déformé est fixé sur un autre objet « un déplacement de l'accent affectif ». Le rêve est une illustration du désir dans le sens où il ne l'exprime ni en mots ni en actes, mais en images .Le rêve est aussi le produit d'une activité inconsciente, mais très proche de l'activité vigile en ce qu'elle s'efforce de lui donner une apparence de vraisemblance, d'organisation, de logique interne.
Les critiques de Freud, à son époque et aujourd'hui, mettent en effet en cause tantôt la scientificité de sa démarche, sa méthodologie (notamment le faible nombre de cas, ou l'interprétation littéraire), son aspect hautement spéculatif également, son incohérence théorique, l'absence de validation expérimentale ou d'études cliniques rigoureuses (contrôlées et reproductibles), des manipulations de données et de résultats cliniques et thérapeutiques.
Les critiques de Freud, à son époque et aujourd'hui, mettent en effet en cause tantôt la scientificité de sa démarche, sa méthodologie (notamment le faible nombre de cas, ou l'interprétation littéraire), son aspect hautement spéculatif également, son incohérence théorique, l'absence de validation expérimentale ou d'études cliniques rigoureuses (contrôlées et reproductibles), des manipulations de données et de résultats cliniques et thérapeutiques.
Freud ne démontre rien sur le plan scientifique : « le caractère rétrospectif du test propre au cadre psychanalytique est incapable d'authentifier de manière fiable ne serait-ce que l'existence de l'expérience d'enfance rétrodictée, et encore moins son rôle pathogène. » « Les « observations cliniques », qui sont naïvement considérées par les psychanalystes comme des confirmations de leur théorie, ne sont pas plus probantes que les confirmations quotidiennes que les astrologues trouvent dans leur pratique. Quant à l'épopée freudienne du Moi, du Surmoi et du Ça, elle ne peut pas plus sérieusement prétendre à un statut scientifique que les histoires qu'Homère a collectées sur l'Olympe. Ces théories décrivent certains faits, mais à la façon des mythes. Elles contiennent des énoncés psychologiques des plus intéressants, mais qu'on ne peut soumettre à vérification. » Le critère de sa falsifiabilité (sa « réfutabilité » en d'autres termes) occupe l'essentiel de leur débat.
La psychanalyse construit des modèles » descriptifs au même titre que la science économique ou d'autres sciences sociales, comme l'ethnologie. Elle n'en adopte pas moins la même rationalité que la rationalité scientifique. Mais là où les sciences expérimentales évacuent la subjectivité pour atteindre l'objectivité, la psychanalyse s'attache à ce qui est propre à structurer la subjectivité, à travers un objet (l'inconscient) et un protocole (le « divan ») qui lui sont propres et parfaitement rationnels.
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