Tout agissement humain repose sur des dispositions de l'âme que l'on appelle vertu. La vertu est un avoir acquis et possédé durablement dans l'âme qui « favorise chez l'Homme le bon agir » et grâce auquel il atteint le bonheur et aide à l'adéquation raisonnable entre les fins et la nature humaine. C'est donc un « principe intérieur » des actes humains. Étant donné que les vertus sont indispensables pour le bon développement de la vie morale, et donc des biens qui va en découler, il est nécessaire de les inclure dans cette étude sur le bien de l'Homme. D'autant plus que la vertu est définie comme étant une bonne disposition de l'âme et comme ce qui rend bon : « la vertu est ce qui rend bon celui qui la possède », car la vertu est ce qui oriente durablement l'âme vers le bien.
Thomas d'Aquin distingue :
- les vertus appétitives ou morales, qui sont dans la partie sensible (ou irrationnelle) de l'âme ;
- les vertus intellectuelles, qui sont dans l'intellect, soit spéculatif, soit pratique ;
- les vertus théologales, ou les dons du Saint-Esprit.
La vertu morale maintient l'Homme qui les possède dans le juste milieu entre différents états qui tiennent de sa sensibilité ; par exemple le courage est l'état de l'Homme qui n'est ni lâche, ni téméraire. Or ce milieu est celui qui convient à l'être humain . Ainsi les vertus morales ne peuvent se passer des vertus intellectuelles. Ainsi, l'agir vertueux est celui qui ordonne au bien parce qu'il est l'agir qui correspond le mieux à la forme substantielle de l'Homme qui est d'être une créature raisonnable. Le problème proprement moral de la distance entre l'Homme et sa nature humaine trouve sa solution (à mettre en pratique) dans la vertu : c'est en agissant vertueusement que l'Homme agit en homme, et agit donc bien.
Parmi les vertus intellectuelles, il y en a qui sont primordiales par rapport aux autres :
- « l'intelligence » ;
- « la sagesse » ;
- « la simple intelligence » pour la partie spéculative de l'âme ;
- « la prudence » pour la partie calculatrice de l'âme rationnelle.
Parmi les vertus morales se trouvent les vertus cardinales qui sont les suivantes :
- la prudence ;
- la justice ;
- la fortitude (le courage) ;
- la tempérance.
C'est la prudence qui est la principale des vertus cardinales, c'est la plus nécessaire au bon agir humain : « la prudence est la vertu la plus nécessaire à la vie humaine ».
Les vertus théologales sont ainsi dénommées parce qu'elles ont pour objet Dieu et qu'elles sont causées par Lui. Elles transcendent les simples possibilités de la nature humaine, car elles sont justement fondées sur Dieu : « les vertus intellectuelles et les vertus morales perfectionnent l'intelligence et l'appétit dans les limites de la nature humaine ; mais les vertus théologales, surnaturellement ». L'Homme ne saurait effectivement pas être renfermé sur lui-même alors qu'il est précieux à Dieu : la Grâce lui permet d'accéder à une pratique des vertus théologales, qui transcendent l'agir humain naturel.Il y a :
- « la foi » dont l'objet est la Vérité révélée ;
- « l'espérance » dont l'objet est la Béatitude éternelle ;
- « la charité » qui est l'amitié avec Dieu qui rend l'Homme participant de sa propre béatitude.
«La vertu, commerce de bienfaits,est dictée à l'homme à la fois par le sentiment et par l’intérêt. »
« La vertu est une science sublime des âmes simples »
« Que le luxe soit un signe certain des richesses et que deviendra la vertu, quand il faudra s'enrichir à quelque prix que ce soit ? » Le luxe conduit au développement des inégalités et à la dépravation des mœurs.
« La vertu est une science sublime des âmes simples »
« Que le luxe soit un signe certain des richesses et que deviendra la vertu, quand il faudra s'enrichir à quelque prix que ce soit ? » Le luxe conduit au développement des inégalités et à la dépravation des mœurs.
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