...Se relire jusqu'à saturation, jusqu'à l'écœurement...
Le premier jet est une éjaculation agréablement bienfaisante, valorisante et réconfortant l'estime de soi, mais c'est le travail ardu et de longue haleine qui fait qu'on élève bien ou non et qu'on éduque bien ou non, un rejeton." Majid Blal.
Elle te rencontre et déjà tes yeux lui roucoulent des étreintes prévisionnelles.
Pendant que vous vous chuchotiez des petits noms ailés : mon petit oiseau, mon colibri d’amour, ma perruche colorée, ma colombe tant attendue…, On
n’a pas l’esprit de s’interroger qui pigeonne qui et qui est le corps-beau à plumer ?
Qui, précoce, gémit de plaisir et qui le fait en préparation des pleurs à venir ? Surtout qui est entrain d’essayer de mettre l'autre en cage…
Elle te dira que son cœur est si léger qu’il plane porté par les vents ascendants de ton amour. Tu lui diras que tu aimerais l’agripper de tes serres pour la dévorer toute nue dans les airs.
Tu lui diras des mots aéronefs, elle te fera, en altitude, des trucs neufs
. Et plus les jours avancent, plus vous vous rendez compte que vous êtes dans la bulle-geôle de la passion en vol. Dans la même cage cadenassée deux fois avec les clefs que vous avez remis innocemment, au début de la certitude d'une l’idylle naissante, entre les mains machiavéliques d’un petit angélique messager de l’amour: Cupidon
Puis soudain, les hostilités s’annoncent ! Sans gazouiller ni pépier, sans babiller ni psalmodier, sans crier gare, tu ne l’interpelles plus par les petits mots du cœur qui se voulait l’oiseau du bonheur. Tu ouvres l’orifice qui ne donne plus de doux becs pour une prise de bec dont l'haleine pue la volaille empâtée : La poule, la belle grue, La plantureuse dinde…
« On ne fait pas d’une merde un canard à l’orange »
Ou plus grave. «
Unguibus et rostro » à griffes et bec, tu baves l’irritation des qualificatifs d’oiseaux mécaniques programmés à l’invective stridente : La Cocotte, la Pie , l’Agace. Sachant que L’Agace étant l’autre nom de la Pie mais les synonymes aident à jacasser quand on insiste à remettre la monnaie tant tue à l’autre.
Elle te traite de vautour quand elle pense au loup, de pinçon quand elle pense à ta peur des épouvantails, de pigeon dont elle te voudrait un nom de famille et des fois de faucon quand elle n’ose te traiter de vrai con. De chauve-souris pour te dérouter, ne sachant si c’est le sourire, qu’elle aimait naguère, qui est visé ou bien la calvitie naissante qui t’a soldé. De poisson volant pour te dire qu’elle n’a jamais compris si tu es aquatique ou spatiale. De rapace et d’oiseau de proie si elle décide de souligner l’exotisme ou la maladresse de tes envolées…
Escalade verbale sans retenue. Confrontation nécessitant un bout de linge sur votre cage pour calmer les Inséparables. Les répliques peuvent déplumer et remonter à l’énumération de la faune de la période Jurassique. Pour aiguiser le quolibet, les oiseaux descendent des dinosaures…
Si le cœur est un oiseau et que les oiseaux sont de la famille des dinosaures alors le cœur est un prédateur carnivore. Un Vélociraptor ailé ou un Tyrannosaure carnassier…
Situations fortuites ? Hasardeuses ? Écrites dans le destin de l’évolution des espèces ?
Non ! Tout cela est la faute de Cupidon, ce Trafiquant d’organes ! Ce machiavel de la domination unilatérale dans les couples ! Ce Pablo Escobar des sentiments ! Ce Bush de la conquête…
Le cœur est un oiseau !
Un cœur oiseau ? Une aberration marinée, saumurée et salée pour cacher l'amertume des chutes libres qui s’y associent. Des coups secs qui nous tombent dessus comme des tuiles imprévues. Comme les « Oiseaux » d’Hitchcock.
Un cœur oiseau ? Une phrase courte qui ne peut traduire la légèreté d’un envol.
Subterfuge ! Trompe-l’œil ! Fausse eprésentation ! Attrape-nigauds !
Derrière son déguisement de bienfaiteur de l’humanité. Sous ses faux airs d’enfant-oiseau. Attriqué d’un gentillet visage de Joufflu inoculant l’amour et injectant la passion, cupidon n’est qu’un vieux rabougri, un farceur aigri, un calculateur cupide. Un manipulateur sans empathie. Un masque sans cœur…Il veut glousser et il y parvient. Il veut se bidonner, il achète des moutons de Panurge. Il veut se gargariser de moquerie, alors il organise la risée. Il veut la raillerie, il s’arrange pour piéger les errants. L’épais est tellement plein de ressentiment que ses petites ailes ne le portent plus.
À défaut de décoller pour faire l’oiseau des cœurs attendris et le conquérant des âmes esseulées, il s’est spécialisé dans le braconnage au milieu des espérances de l’l'enchantement. Il s’est érigé un discours du béguin élevé en totémisme, en fétichisme respectueux. Il s’est fourbi les armes de l'escroc spécialisé dans le piège à cons.
Cupidon est le Gargamel des petits cœurs rouges…
Cupidon arnaque puis séquestre. Il emprisonne et de mauvaise foi fait des promesses de bonheur et de liberté. Il remplit ses donjons de petits cœurs qui se prennent pour des oiseaux et qui en entendant leurs propres battements, ignorent que le grincheux leur joue de la percussion pour qu’ils applaudissent des vols fictifs que des ailes imaginaires produisent en l’air.
Cupidon fait du hameçonnage, du télémarketing frauduleux et intègre l’amour aux mœurs du consumérisme : consommer rapidement, jeter en vitesse. Il vend et achète des âmes fragiles et des cœurs vulnérables. Il s’applique joyeusement à leur arracher lentement les plumes des chimériques attentes une à une jusqu’aux larmes. Cupidon est un sadique en quête de masochistes à faire souffrir.
Il est déphasé, dépassé et surtout il ne connait pas le GPS… Ne s’adaptant plus, il a perdu la boussole quand il a ignoré le GPS…
Le GPS pour bannir la bride et demeurer présent au fil de la ligne taguant l’amour et suivant ses péripéties à distance.
Cupidon aurait du s’inspirer de la pêche sportive dite du « No kill » ou mieux encore en français « La graciation ».
Tu dragues le font de la rivière avec le charme de ton hameçon. Tu sors le poisson de l’eau et au lieu de le destiner à la poêle à frire ou à l'aquarium, tu l’étreins. Tu lui prends une photo dans tes bras, tu lui mets une bague avec une puce électronique pour garder le contact et tu le relâches dans son univers initial…
Le grincheux est un Théocrate.
Un Mollah de l’amour. Un idéologue qui recrute, conditionne, décrète des lois, excommunie pour finalement instituer une journée internationale de la résurrection des bannis. Il s’invente des saints et dénature le romantisme avec quelques fleurs, des chants d’elle et une bouteille de mousseuse : Le valentin des 14 février.
En effet ! Depuis l’avènement de la pêche sportive, on n’entend plus les locutions telles que : Ma Morue, parce que trop salée pour la tension arterielle. Mon maquereau, parce que la loi punit les proxénètes. Ma petite sole, parce qu’on ne fait que la substituer pour nous faire manger de la Plie. Mon Anchois, parce qu’on à découvert l’Aiglefin. Mon requin de cœur, parce que Cupidon est accoquiné aux avocats. Ma baleine d’amour…
Cupidon aurait du baguer ses ouailles avec des petites antennes qui sonnent le bip-bip aux grands larges... Il aurait être pédagogue de l’amour et prêcher depuis son sanctuaire le bon sens : Faudrait garder le cœur rebelle dans son subversif destin.
Quand tu en a un entre les mains, un cœur tout croustillant, fort et vulnérable à la fois, tu le bagues d’abord pour lui donner un nom, une identité, un rendez-vous sans échéancier. Tu le laisses migrer au gré de ses transhumances. Tu le suis de loin sans le mettre en cage ni mettre son amour en gage…
Il ne sera l’otage que de ses désirs au fil des saisons.
Et quand il reviendra, il te reviendra. Il te racontera l’étendu du monde humain. Il te dira les monts enneigés et les cœurs de pierre glacée. Les vallons verdoyants de l’espoir universel. Les déserts de communication où les monologues s’entrecroisent comme des trains pressés. Des les lacs asséchés par tant de larmes versées en rançon à la haine qui dessèche les âmes…
À travers les signaux de la bague et sur les ondes du GPS, tu suivrais à distance ses saisons de reproduction. Ses atterrissages de circonstance et ses amerrissages forcés. Les saisons de reproduction et ses besoins de nidification…Et quand il te reviendra comme un saumon qui remonte le temps, il te battra avec son petit cœur les rythmes du monde.
Lorsqu’ému(e), tu lui chuchoteras : Mon cœur ! Tu es un oiseau rare !
S’il te répond de vive voix, c'est qu'il ne sait pas partir parce qu'il ne sait pas faire sa valise ou bien il se contentera de citer Guilleaumes Romain :
" Le coup de foudre, c'est lorsque tous les espoirs déçus reprennent ardeur au hasard d'une rencontre ».
S’il ne dit rien, c’est qu’il ne s’est pas fait encore une idée du relationnel et dans ce cas les" Oiseaux se cachent pour mourir"
Et s’il te répond par écrit, c’est qu’il a rencontré la dévorante, qu’il a chipé la fièvre du conquistador. Il a d’autres territoires à explorer et d’autres émotions à expérimenter…
Saint-Valentin exhumée pour fin d'autopsie: Par Majid Blal
L'au-delà, c'est perdre la trace de ton coeur. Mourir dans le flot de tes souvenirs.
Il paraît que tu ne te souviens plus de moi. Ni de mon escale dans ta vie. Seulement, moi je t'ai aménagé une aire de repos dans ma souvenance et tu viens souvent y conter fleurette en regardant le trafic de tes hommes filer sur l'autoroute de ta vie. Ta mémoire m’a régurgité comme la baleine Jonas. Un déni des moments partagés. Désaveu de mes baisers. Apostasie de mon passage entre les bras de ton existence. Abjuration de toute une année d'émois, d'ébats et d'étreintes qui s'esquissaient dans nos regards pour finir par embraser nos corps. Dénégation d'une des belles périodes dans une vie. Celle de nos 22 ans.
Mon nom n’évoque plus rien pour toi ?
Ton substantif est toujours inscrit en calligraphie au panthéon des plus illustres femmes qui ont permis les sublimes crépitations de mes sentiments, illuminant l'univers de mes éclectiques émotions. Depuis si longtemps, il y a déjà trente-deux-ans et je n'ai rien oublié!
Il paraît que beaucoup de marocaines deviennent amnésiques le jour de leurs noces. Peut-être que récuser le passé est l’assise d'une respectabilité revendiquée en conformité aux statuts virginaux des mamans sans antécédents. Sans vécus sexuels ni affectifs. En signant le pacte d'appartenance au dernier prétendant, elles renoncent définitivement à revisiter, à voix haute et en public, leurs anciennes péripéties dans les prairies vertueuses des pré-mariages.
Même les plus belles, d’une seule nuit se souviennent inlassablement avec le frémissement du mémorial dans la peau. Et le brillant de l’éclat dans la remémoration, des décennies plus tard.
M’as-tu vraiment oublié ?
Je te souhaite une bonne Saint-Valentin comme une lettre d'un soldat, écrite sur le front, sur la première ligne des combats de l'amour et qui t'arrive des décennies plus tard au destinataire. Plus en retard que le rapatriement de mon corps qui t'espérait aux éloges funéraires.
À l’époque de notre libertine et voluptueuse idylle, nous ne connaissions même pas l’existence des fêtes des amoureux. Pourtant, nous avons vécu les Saint-Valentin à tous les jours. La société interdisait la visualisation et l'exhibition des scènes d'amour en public. Je ne sous-entends pas des scènes osées, simplement un bras dessus bras dessous pouvaient valoir la prison aux amoureux entichés.
Nous nous prenions goulument partout où il y avait possibilité de for-niquer en faisant un bras d'honneur au puritanisme ambiant. Dans les escaliers des immeubles en visitant des amis, derrière les bosquets gorgées des parfums nocturnes de certaines villas de l'Agdal. Dans la pénombre du car de la compagnie de transport CTM qui filait vers Safi. Assise sur moi, les jambes écartées, tu fixais par la lunette arrière de l'autobus les phares des voitures qui suivaient et qui allumaient l’arc-en-ciel des dégradés de jaune dans tes prunelles de féline. Tu riais à l'idée saugrenue de ne pouvoir retrouver ta petite culotte si jamais le chauffeur allumait les passagers!
Aurais-tu oublié ? Ou bien ta lacune voulue tel un flagrant aveuglement volontaire fait partie du contrat de mariage et de l'initiation du passage de la fille au statut de l'épouse?
Aurais-tu oublier nos quotidiens d’étudiants ravis, rehaussés par tes fou-rires de folichonne toujours enjouée? Nos escapades pour quérir nos saucisses
et cornets de frites au Chateaubriand, puis on en faisions un festin arrosé d’amour et de folies innocentes. Nous affectionnions les trois
lieux de divertissement que nous avions en ville, Jour et nuit, La Casbah où nous exultions nos corps par la danse. Libres, inconscient, insouciants et faisant de la folie une valeur de jeunesse.
Ne humes-tu pas dans mes paroles la brise du soir enveloppant les arômes des brochettes qui attendrissent le vinaigré du vin de L'Élysée. Quand nous avions un petit excédent d’argent, nous nous permettions de nous inviter comme un vieux couple sous les palmiers. Entre deux brochettes, tes rires et
mes verres de vin, tu me susurrais en friponne :
- Quand tu bois, moi je me saoule !
Et je devinais que la nuit serait un long voyage vers des ailleurs sublimes où nos corps enlacés nous transporteraient ou plutôt nous téléporteraient. Nous traverserions les espaces et les cieux. Chaque poussée nous ferait franchir la moitié du salon devenu cosmique. Chaque tamponnement de boutoir et nous changerions d’orbite. Nous révolutionnerions autour du centre de l'univers qui se résumerait à nous deux enlacés. Agrippés à notre propre orbite, la gravité de nos émois nous empêcherait de nous disperser dans le flot de comètes sidérales. Chaque étreinte nous macérerait dans nos propres fluides corporels devenus sidéraux. Chaque instant nous verrait nous cramponner l’un à l’autre comme de peur de subir une tierce force obscure qui nous obligerait à nous quitter trop tôt.
Tu continueras à m’apprendre les sons du désir et les gutturales jouissives. Tu m’enseigneras le rut comme le coït qui peuvent s’exprimer en geignant, en criant et que les râles sont aussi le langage de l’amour…
En sirotant mon dernier mon verre, je devinais déjà tes petites fesses qui n’ont rien d’africain, allaient surgir sans convulsions ni cambrures aux reins, en petites doses rationnées pour être miennes. J’en étais invariablement l’heureux dépositaire. Elles me suffisaient si bien que lorsqu’elles s’ajustaient et rentraient dans mes paumes jointes comme une prière, je disais amen !
Tu sais bien que personne avant toi, ne m’a appris à dire les mots d’amour et à laisser libre cours à l'univers de l’émotion. Les garçons de ma génération et de mon milieu passaient sans transition du monde muselé et répréhensible de l’autosatisfaction culpabilisante des coïts cois, aux ébats gauches et profondément boulimiques des amoureux éperdus. Les adolescentes relations furtives avec les prostituées-auto-école dans les bordels ne nous avaient jamais appris l’amour ni le langoureux de l’étreinte.
Je ne savais pas mettre un nom ni une couleur sur mes sentiments et ne pouvais pointer une émotion par un mot, une appellation...peut-être un sobriquet. Tout demeurait confiné dans mes donjons intérieurs.
Le moindrement que je sois conquis et troublé par une séduction ou foudroyé par un émoi, je me rendais, je capitulais, je cédais le contrôle à l’improvisation, au hasard et au sourire béat. Le plus flagrant handicap était cependant la perte de la voix, des idées, de l’intelligence…tout alors baignait dans la torpeur douceâtre du moment et dans le regard nigaud qui dit ce que les mots n’avaient pas encore apprivoisé à enjoliver.
Tu ne te souviens pas de la senteur de ma peau ?...
Sais-tu pourquoi j’aimais nos flâneries juste au crépuscule ? À ce moment-là précisément, le soleil commence à relâcher son étreinte permettant à ses
rayons les plus sensibles et les plus réfractaires au sommeil de venir allumer les paillettes dorées dans tes yeux. Avant la brunante, s'allume l'éclat de
l'ambré dans tes prunelles. Ton regard s’embrase de cette incandescence jaunâtre puis soudain, tu te transformes en féline. Tu réverbères de la vue et je deviens proie. Une beauté comme un clin d'œil d'une prédatrice à la nuit.
Mon prénom n’invoque rien en toi !
Tu dois t’en rappeler. Tu es obligée de t’en souvenir pour ne pas me laisser esseulé au milieu de ma mémoire. Ton rire était la preuve coquine que tu savais ce qui se tramait en moi pendant ces moments là…Moi, je me souviens.
Puis ton rire, longitudinal, saccadé, moqueur venait épicer l’ambiance pareillement à l’iode aspergent et parfumant l’air marin de sa salinité. Ces pans de bonheur où je m’interdisais de fermer les yeux pour ne rien perdre de l'instant. Pire encore, de les cligner, de frémir le moindre cil. Je refusais de perdre le moindre petit tison des éclats flambant tes taches de rousseurs. Rousseurs ! Ces étoiles illuminant ta frimousse sous le ricochet de l’éclairage de tes yeux en lampadaires. Je ne voulais rien laisser passer. L'essentiel est souvent dans l’éphémère.
Mon nom n'évoque toujours rien?
Tu me débitais en mitraille plein de tes rêves entrecoupés par des rafales de rires en moquerie. Je me contentais par économie de maladresses et par l'appréciation de l’instant, de ne prodiguer qu’un sourire avant de tenter encore de t’embrasser. Un de mes sourires déficients, benêts, niais, que seuls les timides savent dégainer en tirades ridicules quand ils perdent leurs moyens. Sourires que les femmes apprécient d’ailleurs car cela leur prouve
l’état débile du mâle amoureux.
Je te contemple, te scrute et clame en postant par télépathie, les mots qui ne sortent pas.
Je sais que le lendemain à l’heure où les oiseaux fomenteront leur manif en gazouillis matinaux, je serai déjà, le menton couché dans ma paume, à attendre le premier rayon de soleil qui viendra en intrus lécher ton nombril pour aller se nicher dans le creux de la chute de reins. Je sais le petit futé qui s’invitera en curieux garnement, traversera la fente entre les rideaux pour aller directement se loger dans le concave de ton pubis. Enflammant de son faisceau les mêmes paillettes dorées dans ton jardin intime que celle la veille dans tes yeux. Les mêmes paillettes que le soleil a animées dans tes yeux juste avant que la nuit ne les recouvre de son voile doucereux. Je serai là, tu sais et je dirai à ma mémoire d’en graver des copies pour l’éternité. Tu ne te souviens peut-être pas. Moi, si.
Oublier est un droit quand on le peut, toutefois cela ne peut ni censurer ni gommer l'érotique documentaire parchemin qui se déroule dans ma tête.
Sherbrooke, le 12 février 2013